Perdre son emploi et se retrouver au chômage est un moment difficile que l’on doit parfois affronter dans sa vie. Cependant, cette période peut être propice au changement et à la reconversion professionnelle. En effet, il est possible de se former, de se lancer dans une nouvelle activité et même de créer une entreprise durant la période de chômage.
Alors, quelles sont les aides disponibles pour vous lancer dans le freelancing ? Et quel statut choisir pour conserver vos allocations tout en travaillant en tant que freelance ? On vous explique tout ici.
Les formations proposées par pôle emploi
Être inscrit à pôle emploi vous donne accès à de nombreuses formations qui peuvent vous permettre d’acquérir de nouvelles compétences dans différents domaines, afin de démarrer une nouvelle activité en freelance. Vous pourrez également vous former à la création et à la gestion d’entreprise : administration, gestion, comptabilité, etc.
Et vous aurez ainsi la possibilité d’acquérir ou de renforcer vos compétences pour vous lancer dans une nouvelle activité, en partant sur des bases solides.
Vous pourrez également continuer vos formations après avoir démarré votre nouvelle activité. La liste des formations est disponible sur le site de pôle emploi.
La possibilité de cumuler chômage et travail en freelance
Il est possible de continuer à toucher vos allocations chômage tout en ayant une activité en freelance. Mais, le versement de ces allocations est soumis à certaines conditions. Vous devez notamment avoir des droits ouverts à l’ARE. Et vous devrez impérativement mettre à jour votre situation auprès de pôle emploi tous les mois.
Quel statut pour bénéficier du chômage tout en exerçant une activité ?
Vous avez le droit de cumuler le chômage et une activité indépendante si vous êtes :
- travailleur non-salarié
- exploitant agricole
- artiste-auteur
- mandataire d’assurance
- assimilé salarié affilié au régime général de la Sécurité sociale (portage salarial)
Les créateurs ou gérants de SARL ou de SELARL peuvent également prétendre au chômage.
Enfin tous les créateurs d‘entreprise peuvent également cumuler chômage et revenus d’activité quel que soit leur statut juridique :
- Société Anonyme (SA)
- Sociétés d’Exercice Libéral (SEL)
- Société par Actions Simplifiées (SAS)
- Société par Actions Simplifiées Unipersonnelle (SASU)
- Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiées (SELAS)
Quel régime fiscal ?
Le régime fiscal le plus répandu en France pour les freelances est celui de la micro-entreprise. En effet, il est possible de cumuler les allocations chômage et les revenus d’auto-entrepreneur. Ce régime ultra simplifié permet de créer une entreprise rapidement et facilement. Le freelance est rémunéré directement par ses clients et touche ses indemnités chômage en complément.
Cependant, le chiffre d’affaires annuel pour le régime micro-entreprise est plafonné, au-delà d’un certain seuil de revenus vous devrez donc envisager de changer de régime fiscal.
Le freelance peut également choisir de percevoir ses droits par le biais d’une société de portage salarial. Cela lui permet de prétendre aux avantages du salariat tout en conservant son indépendance. Ce statut est toutefois réservé aux travailleurs indépendants qui génèrent suffisamment de chiffre d’affaires pour pouvoir s’acquitter du montant des cotisations sociales.
Quel est le montant de l’allocation chômage pour un freelance ?
Le montant des allocations chômage est établi en fonction des revenus générés par votre activité. C’est-à-dire que si vous n’avez pas de revenus d’activité, votre allocation chômage vous sera versée intégralement. En revanche, si votre activité vous permet de générer des revenus, vous percevrez une partie de vos allocations en complément de vos revenus d’activité.
Le calcul du montant de l’allocation chômage dépend de votre chiffre d’affaires et du statut juridique de votre entreprise. Dans tous les cas, le montant de vos revenus en tant que freelance, cumulé à celui de vos allocations chômage, ne doit pas dépasser celui de votre salaire moyen antérieur.
Les aides spécifiques à la création d’entreprise
Comme nous venons de le voir, pour travailler en tant que freelance, vous devez obligatoirement créer une entreprise ou signer un contrat de portage salarial. Si vous créez une entreprise pendant votre période de chômage, vous avez la possibilité de cumuler les deux statuts : entrepreneur freelance et bénéficiaire du chômage. En outre, vous pouvez prétendre à des aides spécifiques telles que l’ACRE et l’ARCE qui peuvent vous être très utiles pour vous lancer dans votre nouvelle activité.
L’ARCE : Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise.
Ce dispositif vous permet d’avoir un minimum de fonds pour démarrer votre activité : achat de matériel, outils, véhicule, abonnements professionnels, etc. Il s’agit en réalité d’une avance sur vos allocations chômage. À ce titre, l’état vous verse une somme qui peut aller jusqu’à 45 % du montant de vos allocations restantes. Elle est versée en deux fois : la moitié est débloquée au moment de la création de votre entreprise et la seconde 6 mois plus tard.
Attention : l’ARCE n’est pas compatible avec l’ARE (aide au retour à l’emploi). Vous ne pourrez donc pas toucher vos indemnités en plus de votre activité en freelance, puisque la somme versée est déduite du montant total de vos droits à l’ARE.
Cependant, en cas de cessation d’activité de votre entreprise, vous pourrez demander la reprise du versement de vos allocations chômage s’il vous reste des droits. Cette demande doit intervenir dans les 3 ans qui suivent le versement de l’ARCE.
L’ACRE : Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise
L’ACRE est une aide destinée aux créateurs d’entreprise qui vous permet entre autres de bénéficier d’une exonération partielle des charges sociales durant votre première année d’exercice. Vous pouvez demander l’ACRE, si vous êtes demandeur d’emploi et inscrit à pôle emploi depuis plus de 6 mois.
À noter : vous êtes également éligible à l’ACRE si vous êtes demandeur d’emploi non indemnisé.
Pour obtenir l’ACRE, vous devez faire une demande auprès de l’URSSAF au moment de la création de votre entreprise ou dans un délai de 45 jours maximum après sa création.